La rétrospective Yakuza (Like a Dragon)
En 2005, une nouvelle série émerge dans l’univers des jeux vidéo, apportant un souffle épique et captivant à l’industrie : Yakuza. Développée par Sega et dirigée par Toshihiro Nagoshi, cette franchise plonge les joueurs dans les méandres du crime organisé japonais, offrant un mélange unique d’action intense, de drames émotionnels et de mini-jeux divertissants. À ce jour, la saga compte plusieurs épisodes principaux, des spin-offs et un changement notable dans la direction narrative avec Yakuza: Like a Dragon. Plongeons dans cette saga remarquable, en explorant ses détails, anecdotes, secrets et l’évolution de son gameplay.
Toshihiro Nagoshi et la Genèse de Yakuza
Toshihiro Nagoshi est une figure emblématique dans l’industrie du jeu vidéo, largement reconnu pour sa vision créative et son rôle crucial dans la création de la série Yakuza. Avant de fonder Ryu Ga Gotoku Studio, Nagoshi a eu une longue carrière chez Sega, où il a commencé en travaillant sur des jeux d’arcade et de course, notamment la série Super Monkey Ball et Daytona USA. Son approche innovante et son souci du détail lui ont permis de gravir les échelons au sein de l’entreprise, où il est finalement devenu l’un des directeurs créatifs les plus influents.
L’idée de créer Yakuza est née du désir de Nagoshi de produire un jeu qui capturerait l’essence de la vie urbaine japonaise et offrirait une expérience narrative riche et immersive, loin des standards occidentaux dominants à l’époque. Inspiré par les films de gangsters japonais (ou yakuza eiga) et la culture populaire, Nagoshi a voulu créer un jeu qui ne se contenterait pas de divertir, mais qui raconterait une histoire profonde et émotionnelle, remplie de personnages complexes et de dilemmes moraux.
Ryu Ga Gotoku Studio
Ryu Ga Gotoku Studio, fondé en 2011, est une division interne de Sega dédiée à la création et au développement de la série Yakuza et d’autres projets ambitieux. Sous la direction de Nagoshi, le studio a cultivé une réputation de qualité et d’innovation, mettant l’accent sur des récits captivants, des mondes riches et détaillés, et une jouabilité variée.
Le nom “Ryu Ga Gotoku” (qui signifie “Comme un dragon” en japonais) est un reflet direct de l’ambition du studio de produire des œuvres puissantes et mémorables, semblables à un dragon dans leur impact et leur grandeur. Le studio est également reconnu pour son approche méticuleuse en matière de développement, avec une attention particulière portée à l’authenticité des environnements et des cultures représentées dans leurs jeux.
L’Impact de Nagoshi et la Vision du Studio
Sous la direction de Toshihiro Nagoshi, Ryu Ga Gotoku Studio a su créer un équilibre unique entre des récits dramatiques et des éléments de gameplay excentriques, une combinaison qui a fait de la série Yakuza un succès international. Nagoshi lui-même est souvent impliqué dans les moindres détails de la création, de l’écriture des scénarios à la direction artistique, assurant que chaque jeu de la série reste fidèle à sa vision originale.
Le succès de Yakuza est également attribuable à la capacité de Nagoshi et de son équipe à innover continuellement, que ce soit en introduisant de nouveaux personnages et arcs narratifs ou en explorant différents genres de gameplay, comme le passage au RPG avec Yakuza: Like a Dragon. Cette volonté d’évolution constante, combinée à une forte identité culturelle, a permis à la série de se démarquer et de maintenir une base de fans fidèles à travers le monde.
En résumé, Toshihiro Nagoshi et Ryu Ga Gotoku Studio ont non seulement créé une franchise emblématique avec Yakuza, mais ont également établi une nouvelle norme pour les jeux narratifs et culturels, offrant des expériences de jeu qui résonnent profondément avec les joueurs, qu’ils soient au Japon ou à l’international.
Contexte mis en place, passons désormais en détails ce qui défini la saga Yakuza : à savoir les jeux.
Yakuza (2005) – La genèse d’une légende
Kiryu Kazuma, le dragon de Dojima
Sorti en décembre 2005 au Japon et en septembre 2006 en Europe, Yakuza nous présente sa future légende : Kiryu Kazuma. Il est présenté comme un homme d’honneur au cœur d’une organisation criminelle impitoyable. Son parcours de rédemption et sa relation avec Haruka, une jeune orpheline, posent les bases d’un développement de personnage riche et émotionnel. Les personnages secondaires, tels que Nishiki et Majima, apportent des dimensions supplémentaires à l’intrigue.
Le jeu utilise les capacités de la PlayStation 2 pour offrir des graphismes impressionnants pour l’époque. Le quartier fictif de Kamurocho est recréé avec une attention méticuleuse aux détails, capturant l’essence de Kabukichō à Tokyo. Les modèles de personnages sont bien détaillés, et les animations de combat sont fluides, bien que quelque peu rigides par rapport aux normes actuelles.
Du sega pur jus dans le gameplay
Le gameplay de Yakuza combine un système de combat beat ’em up avec des éléments de RPG. Les combats se déroulent en temps réel, avec des combos et des mouvements spéciaux débloqués au fur et à mesure de la progression. Les joueurs peuvent également explorer Kamurocho, participer à des mini-jeux et interagir avec les habitants, ce qui ajoute de la profondeur à l’expérience.
Les mini-jeux, l’essence de la saga
Les mini-jeux , intronisés dès le premier épisode, deviendront une composante essentielle de la saga Yakuza, offrant des moments de détente et de distraction dans un univers souvent intense et dramatique. Depuis le premier jeu, les joueurs peuvent participer à des activités variées, allant du karaoké à la gestion de clubs de hôtesses, en passant par les courses de taxi, les cours à l’université ou encore les batailles de danse.
Les jeux d’arcade, notamment ceux de Sega, occupent une place spéciale dans le cœur des fans. Les salles d’arcade de Kamurocho et des autres villes sont des lieux où les joueurs peuvent se détendre et s’amuser avec des classiques comme Space Harrier, Out Run et Virtua Fighter. Ces mini-jeux ajoutent une dimension nostalgique à l’expérience, rappelant les origines de Sega en tant que développeur de jeux d’arcade.
Le “heat action” : symbole phare de la saga
Dès le premier épisode, le jeu mets en place ce qu’il appelle le “heat action”. Le “heat action” est une mécanique représentant une fusion spectaculaire de combat intense et de mise en scène cinématographique. Il permet aux joueurs de déclencher des attaques puissantes et stylisées lorsque la jauge de chaleur de leur personnage est remplie. Ces actions varient en fonction de l’environnement et des objets disponibles, allant de frappes brutales à l’aide de vélos et de cônes de signalisation à des mouvements acrobatiques impressionnants. La diversité des “heat actions” ajoute une dimension stratégique aux combats, encourageant les joueurs à explorer et à tirer parti de leur environnement pour infliger un maximum de dégâts. Visuellement saisissants, ces mouvements spéciaux capturent l’essence exagérée et théâtrale des affrontements, renforçant l’immersion et l’adrénaline des combats. En somme, le “heat action” deviendra une marque de fabrique qui illustre parfaitement le mélange unique de réalisme et de fantaisie de la série Yakuza.
Une volonté de réalisme, parfois saisissante scénaristiquement
La série Yakuza s’inspire fortement des récits de la vie réelle des Yakuza, mais ajoute une couche de drame et d’exagération typique des polars japonais. Les similitudes avec les vrais Yakuza incluent le code de l’honneur, les conflits internes et la structure hiérarchique des clans. Le réalisme est renforcé par l’attention aux détails dans les décors et les interactions sociales.
Le jeu est profondément enraciné dans la tradition des polars japonais, avec des clichés tels que les trahisons, les amitiés brisées et les revirements dramatiques. La mise en scène exceptionnelle, les plans iconiques et les séquences cinématiques intensément dramatiques rappellent les films de Takeshi Kitano et de Kinji Fukasaku.
La bande-son de Yakuza, composée par Hidenori Shoji et d’autres, mêle des morceaux orchestraux à des morceaux de rock, soulignant les moments intenses et émotionnels du jeu. Les musiques des combats sont dynamiques et énergisantes, tandis que les thèmes plus calmes accompagnent les moments de narration et d’exploration.
Le contraste entre la trame principale, sérieuse et émotionnelle, et les quêtes annexes souvent absurdes et hilarantes est une marque de fabrique de la série. Les situations vont de la gestion de clubs de hôtesses à des rencontres bizarres avec des personnages excentriques, offrant une rupture comique bienvenue dans l’histoire intense.
Yakuza 2 (2006) – La vengeance continue
Dragons vs Dragons
E,n 2006, Kazuma Kiryu revient avec une profondeur de personnage accrue, confronté à des dilemmes moraux et à des trahisons qui testent sa loyauté. Le jeu introduit également Ryuji Goda, un antagoniste charismatique et complexe, dont la rivalité avec Kiryu ajoute une nouvelle dimension à l’intrigue. Sorti en décembre 2006 au Japon et en septembre 2008 en Europe, le titre améliore les graphismes du premier jeu, avec des modèles de personnages plus détaillés et des environnements encore plus vivants. Les scènes cinématiques bénéficient d’une meilleure mise en scène, rendant les moments clés encore plus percutants visuellement.
Le système de combat a été affiné, offrant des mouvements plus fluides et des combos plus variés. Les joueurs peuvent maintenant utiliser des objets de l’environnement comme armes, ajoutant une couche de stratégie aux combats. De nouveaux mini-jeux et activités secondaires enrichissent l’expérience globale.
Yakuza 2 continue de s’inspirer de la structure et des conflits internes des vrais clans Yakuza, tout en dramatisant les événements pour un impact narratif. La représentation des rivalités entre clans et des alliances fragiles reflète les réalités des organisations criminelles japonaises.
Plus encore que dans son prédécesseur, le jeu renforce ses inspirations de polar japonais avec des intrigues toujours plus complexes, des retournements de situation et une mise en scène cinématographique. Les séquences d’action sont chorégraphiées de manière spectaculaire, rappelant les films de yakuzas classiques.
La bande-son de Yakuza 2, toujours composée par Hidenori Shoji, intensifie l’expérience avec des morceaux épiques et dramatiques. Les musiques de combat sont particulièrement mémorables, accentuant la tension et l’excitation des affrontements.
Yakuza 3 (2009) – Une nouvelle vie
Direction l’ouest Japonais pour Kiryu
C’est en février 2009 que Kiryu continue son épopée. Désormais gestionnaire d’un orphelinat, il montre une facette plus tendre de sa personnalité, tout en restant impliqué dans des conflits qui testent ses valeurs. Les nouveaux personnages, y compris les enfants de l’orphelinat et les antagonistes locaux, enrichissent le développement de l’histoire. Le passage à la PlayStation 3 permet une amélioration significative des graphismes, avec des environnements plus détaillés et des modèles de personnages plus réalistes. L’orphelinat à Okinawa et les rues de Kamurocho sont recréés avec une grande fidélité.
Street fight, du nord au sud, à l’est, à l’ouest…
Yakuza 3 introduit de nouvelles mécaniques de combat, y compris des attaques Heat Action plus dynamiques et des mouvements contextuels. Les joueurs peuvent maintenant se lancer dans des quêtes annexes variées, comme la pêche et le golf, offrant une expérience plus diversifiée.
Le jeu continue de s’inspirer des réalités des Yakuza, en explorant des thèmes comme la réhabilitation et le conflit entre le développement immobilier et la communauté locale. Les interactions avec les autres personnages et les dilemmes moraux reflètent la complexité de la vie des Yakuza.
Yakuza 4 (2010) – Perspectives multiples
4 fois plus de bonheur ?
En mars 2010, Yakuza 4 sort et surprend tout le monde : non pas un, mais quatre personnages sont jouables ! Chacun avec sa propre histoire et ses motivations : Shun Akiyama, un prêteur sur gages ; Taiga Saejima, un membre des Yakuza en cavale ; et Masayoshi Tanimura, un policier corrompu. Chaque personnage apporte une perspective unique à l’intrigue globale, enrichissant le développement narratif. Yakuza 4 améliore encore les graphismes avec des modèles de personnages plus détaillés et des environnements plus riches. Le quartier de Kamurocho est plus vivant que jamais, avec des éclairages et des textures améliorées.
Le gameplay est diversifié avec les styles de combat distincts de chaque personnage, offrant des expériences variées en fonction de leur histoire. Les mini-jeux et les activités annexes sont encore plus nombreux, ajoutant de la profondeur et de la variété au jeu.
Le jeu continue d’explorer les thèmes de la loyauté, de la trahison et de la rédemption, reflétant les réalités complexes des clans Yakuza. Les interactions et les conflits sont dépeints avec un réalisme qui résonne avec les récits de la vie réelle des criminels japonais.
Le contraste entre les quêtes principales sérieuses et les quêtes annexes hilarantes est maintenu, offrant des moments de légèreté et de distraction. Les activités variées, des courses de poulet aux cabarets, ajoutent une touche d’humour et de diversité à l’expérience.
Yakuza 5 (2012) – Une épopée nationale
Road trip émotionnel et nerveux au Nippon
Après le pari réussi du 4 que de proposer de nouveaux personnages, Yakuza 5 continue sur sa lancée en décembre 2012 au Japon et 2015 en Europe en proposant cette fois-ci : cinq personnages. Kiryu, Haruka, Akiyama, Saejima et Shinada, chacun avec sa propre histoire et son développement. L’ajout d’Haruka en tant que personnage jouable, aspirant à devenir une idole, apporte une nouvelle perspective à l’intrigue, explorant les rêves et les luttes de chaque personnage. Yakuza 5 propose une expérience visuelle correcte sur PlayStation 3 avec des environnements tout de même plus vastes et détaillés. Les cinq villes recréées offrent des expériences visuelles variées, chacune capturant l’essence de son emplacement réel sans pour autant casser la baraque visuellement.
Cinq fois plus de mini jeux et de combats !
Yakuza 5 élargit encore le gameplay avec de nouvelles mécaniques de combat, des mini-jeux et des activités spécifiques à chaque personnage. Les joueurs peuvent participer à des courses de taxis, des danses de rue, des chasses en montagne, et plus encore, offrant une variété sans précédent.
Le jeu continue de s’inspirer des réalités des Yakuza, tout en ajoutant des éléments dramatiques pour enrichir l’intrigue. Les conflits internes et les luttes de pouvoir entre les clans sont dépeints avec une complexité réaliste, reflétant les dynamiques des organisations criminelles japonaises.
Et le marché Européen dans tout ça ?
Si la saga se voit doté de 5 épisodes en 2012, c’est en partie grâce à son succès sur le sol Nippon. Mais en Europe, celle-ci ne fait pas l’unanimité, en tout cas au début. La série Yakuza a connu une histoire intéressante et parfois tumultueuse sur le marché européen. Initialement, la franchise a eu du mal à percer hors du Japon, en partie à cause de la barrière de la langue et des différences culturelles. Le premier jeu, sorti en 2005, n’a pas rencontré un grand succès en Europe, malgré une localisation en anglais. Cependant, la situation a commencé à changer avec la sortie de Yakuza 0 en 2017, qui a captivé un public international grâce notamment à sa refonte et à son gameplay enrichissant. La véritable démocratisation de la série en Europe s’est accentuée avec Yakuza: Like a Dragon, qui a marqué un tournant avec sa localisation complète en français. Cette initiative a rendu la série plus accessible et attrayante pour un public francophone, augmentant ainsi sa popularité et sa base de fans. La reconnaissance croissante de la franchise a également été soutenue par la montée en puissance des jeux d’action-aventure et de RPG en Europe, consolidant ainsi Yakuza comme une série incontournable pour les joueurs occidentaux.
Yakuza 0 (2015) – Les origines
Boules à facettes, dancefloor et champagne !
A l’heure où les remakes et reboot sont légions, Ryu Ga Gotoku Studios décide de remonter le temps d’un point de scénaristique et nous propose Yakuza 0. Sorti en mars 2015 au Japon et en janvier 2017 en Europe, il exploite les capacités de la PlayStation 4 pour offrir des graphismes qui cette fois-ci, passent un véritable gap visuel. Les quartiers de Kamurocho et Sotenbori sont recréés avec une fidélité incroyable, capturant l’essence des années 80 avec des détails méticuleux.
Yakuza 0 explore les origines de Kiryu et Majima, offrant un regard profond sur leur jeunesse et les événements qui les ont façonnés. Le jeu développe leur personnalité et leurs motivations, ajoutant une nouvelle dimension à des personnages déjà complexes et aimés des fans. Le jeu s’inspire des réalités des années 80 au Japon, en explorant les thèmes de l’ascension au pouvoir et des luttes internes au sein des clans Yakuza. Les interactions sociales et les conflits reflètent les dynamiques des organisations criminelles de l’époque.
Wannabe Dragon
Le gameplay de Yakuza 0 introduit des styles de combat distincts pour Kiryu et Majima, offrant des expériences variées en fonction du personnage. Les mini-jeux et les activités annexes, comme la gestion de cabarets et les batailles de danse, ajoutent de la diversité et de l’amusement.
La bande-son de Yakuza 0, composée par Hidenori Shoji et d’autres, capture l’essence des années 80 avec des morceaux dynamiques et entraînants. Les thèmes de combat et les musiques d’ambiance ajoutent à l’immersion dans l’époque.
Yakuza Kiwami (2016) – Le remake
Le premier gros coup de Ryu Ga Gotoku
Yakuza 0 préparait certainement le terrain pour le premier gros remake de la saga : Yakuza Kiwami. Sorti en janvier 2016 au Japon et en août 2017 en Europe, il est un remake du premier jeu Yakuza, utilisant le moteur graphique de Yakuza 0. Les graphismes sont nettement améliorés, avec des modèles de personnages détaillés et des environnements plus vivants et permet surtout à la licence de s’ouvrir à un nouveau public.
Le remake approfondit le développement des personnages, ajoutant de nouvelles scènes et des dialogues pour enrichir l’histoire. Les interactions entre Kiryu et les autres personnages sont plus nuancées, offrant une compréhension plus profonde de leurs motivations.
Le gameplay de Yakuza Kiwami intègre les améliorations apportées par Yakuza 0, avec des styles de combat distincts et des mouvements plus fluides. Les mini-jeux et les activités annexes sont également présents, comme à l’accoutumée, ajoutant de la diversité à l’expérience.
Yakuza Kiwami 2 (2017) – Le retour de la vengeance
La Masterclass, tout simplement
Quand ça fonctionne, pourquoi s’arrêter ? Il n’aura pas fallu plus d’un an pour que Ryu Ga Gotoku surf sur la vague du succès de Yakuza Kiwami pour proposer sa suite, le remake d’un des Yakuza préféré des fans : le 2. Sorti en décembre 2017 au Japon et en août 2018 en Europe, Yakuza Kiwami 2 utilise le Dragon Engine pour offrir des graphismes de nouvelle génération. Les environnements sont plus détaillés et réalistes, et les modèles de personnages sont animés avec une fluidité impressionnante.
Le gameplay de Yakuza Kiwami 2 intègre les améliorations apportées par le Dragon Engine, avec des combats plus fluides et des mouvements plus variés. Les mini-jeux et les activités annexes sont également présents, ajoutant de la diversité à l’expérience.
Dans l’ensemble, le jeu conserve la saveur du deuxième épisode tout en l’améliorant avec les fonctionnalités de Yakuza Kiwami premier du nom. Faisant de cette suite, n’ayons pas peur de le dire, l’un des meilleurs opus de toute la saga.
Yakuza 6: The Song of Life (2016) – Le crépuscule du Dragon
Yakuza, père, mais surtout Dragon de Dojima
Retour au temps en 2016 avec contre toute attente, un nouvel épisode, consacré cette fois-ci purement et simplement à la “conclusion” (en tout cas à l’époque) de la légende du Dragon de Dojima. Le jeu se concentre sur la conclusion de l’histoire de Kiryu, explorant ses relations avec Haruka et les nouveaux personnages qu’il rencontre. Le développement de personnage est riche et émotionnel, offrant une fin satisfaisante à l’arc narratif de Kiryu. En tout cas, c’est ce qu’on pensait à l’époque…
Sorti en décembre 2016 au Japon et en avril 2018 en Europe, Yakuza 6: The Song of Life utilise le Dragon Engine pour offrir des graphismes de nouvelle génération. Les environnements sont plus détaillés et réalistes, et les modèles de personnages sont animés avec une fluidité impressionnante. Le gameplay de Yakuza 6 intègre des combats plus fluides et des mouvements plus variés, grâce au Dragon Engine.
Kiryu Kazuma, la légende
Et si on s’arrêtait quelques instants pour se consacrer au pilier de cette saga, à la représentation parfaite du monde Yakuza, au Dragon de Dojima : Kiryu Kazuma. Il est sans conteste une icône du jeu vidéo, un pilier de la série Yakuza qui a marqué l’industrie par sa présence charismatique et son évolution remarquable. Depuis ses premiers pas dans les rues sombres de Kamurocho, Kiryu a captivé les joueurs avec son code d’honneur inébranlable et sa quête de rédemption. À travers les multiples opus, il a évolué, révélant des facettes complexes de sa personnalité, tout en restant fidèle à ses principes. Sa relation avec les autres personnages, notamment Haruka, a ajouté une profondeur émotionnelle rarement vue dans les jeux vidéo. Les fans l’apprécient pour sa force tranquille, son intégrité et son humanité, faisant de lui plus qu’un simple protagoniste; Kiryu est devenu une légende vivante, un héros dont l’histoire résonne bien au-delà des pixels.
Yakuza: Like a Dragon (2020) – Le renouveau
Place à la jeunesse !
Après avoir conclu l’arc narratif de Kiryu, il est temps pour le studio de connaître un revirement sur de nombreux points. Premièrement, out Kiryu, et deuxièmement, out l’action. Place à Ichiban Kasuga et place au RPG. Le jeu introduit un nouveau protagoniste, Ichiban Kasuga, offrant une nouvelle perspective et une nouvelle direction à l’histoire. Le développement de personnage est riche et émotionnel, explorant les rêves et les luttes de Kasuga et de son groupe hétéroclite. Yakuza: Like a Dragon marque un changement majeur dans le gameplay, passant du beat ’em up à un RPG au tour par tour. Cette transition a été initialement annoncée comme une blague de poisson d’avril, mais a été accueillie positivement par les fans. Le système de combat est stratégique et dynamique, avec des compétences uniques pour chaque personnage. Sorti en janvier 2020 au Japon et en novembre 2020 en Europe, Yakuza: Like a Dragon utilise le Dragon Engine pour offrir des graphismes de nouvelle génération. Les environnements sont plus détaillés et réalistes, et les modèles de personnages sont animés avec une fluidité impressionnante.
Yakuza: Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name – Le retour de Kiryu
Petit apéritif…
Yakuza: Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name, sorti en novembre 2023, permet aux joueurs de retrouver Kazuma Kiryu dans une histoire parallèle, explorant les événements après Yakuza 6 et son retour dans l’univers du crime.
S’il n’est pas l’épisode le plus indispensable de la saga, il tisse les liens entre les anciens et les nouveaux arcs narratifs, comblant les lacunes laissées par les épisodes précédents. Il revient également aux origines du gameplay avec un Kiryu de retour pour un gameplay beat’m’all. L’accent est mis sur l’identité et la rédemption, approfondissant le caractère de Kiryu.
Like a Dragon: Infinite Wealth : une promesse pour l’avenir ?
Avec Like a Dragon: Infinite Wealth, la série Yakuza continue d’évoluer et de surprendre, affirmant sa place parmi les franchises les plus importantes et influentes du jeu vidéo. Ce nouvel opus, connu au Japon sous le titre Ryu Ga Gotoku 8, marque une étape significative en poursuivant les aventures d’Ichiban Kasuga, introduit dans Yakuza: Like a Dragon.
Like a Dragon: Infinite Wealth reprend la transition vers le genre RPG au tour par tour, une innovation audacieuse qui a reçu un accueil enthousiaste de la part des fans et des critiques. Ce changement de gameplay, d’abord perçu comme un poisson d’avril, a finalement été salué pour sa profondeur stratégique et sa capacité à renouveler l’intérêt pour la série. En conservant les éléments de jeu de rôle tout en incorporant de nouvelles mécaniques et améliorations, Infinite Wealth promet de prolonger cette réussite.
Traversons les mers…
Avec chaque nouveau jeu, Ryu Ga Gotoku Studio repousse les limites techniques pour offrir des graphismes de haute qualité. Like a Dragon: Infinite Wealth ne fait pas exception, avec des environnements encore plus détaillés et une représentation fidèle de la vie urbaine japonaise et surtout, Américaine.
Car oui, Like a Dragon: Infinite Wealth marque une nouvelle étape audacieuse pour la série en déplaçant l’action à Hawaii, une première pour la franchise qui se déroulait principalement au Japon. Ce changement de décor ouvre de nouvelles perspectives narratives et offre un contraste saisissant avec les environnements urbains familiers. Hawaii apporte une atmosphère exotique et diversifiée, introduisant de nouvelles cultures, paysages et défis pour les personnages. Le cadre hawaïen permet également d’explorer des thèmes de diaspora et de connexion interculturelle, enrichissant l’histoire et élargissant l’univers de Yakuza. Les joueurs peuvent s’attendre à une fusion unique de traditions japonaises et hawaïennes, tout en conservant l’essence et le charme de la série. Les visages des personnages sont rendus avec une précision remarquable, permettant une meilleure immersion et une connexion émotionnelle plus forte avec le joueur.
L’histoire d’Ichiban Kasuga continue de se développer, approfondissant son caractère et ses relations avec les autres personnages. Le jeu maintient l’équilibre entre moments dramatiques et humoristiques, caractéristique de la série. Les nouveaux personnages introduits enrichissent la narration, chacun apportant ses propres intrigues et motivations.
Les innovations en matière de gameplay, comme les “Heat Actions” et les mini-jeux, restent des éléments clés. Les “Heat Actions” ajoutent une dimension cinématographique aux combats, tandis que les mini-jeux, toujours aussi variés et captivants, offrent des pauses amusantes et souvent déjantées. L’intégration de nouveaux mécanismes de RPG et de systèmes de progression promet d’enrichir encore l’expérience de jeu.
La série a connu un succès croissant en Europe, en grande partie grâce à la localisation soignée et aux efforts de Sega pour rendre les jeux accessibles à un public plus large. La traduction en français, débutée avec Yakuza: Like a Dragon, a ouvert la série à un nouveau public, augmentant sa popularité et son appréciation en dehors du Japon.
Conclusion
Like a Dragon: Infinite Wealth incarne la continuité et l’innovation de la série Yakuza. En restant fidèle à ses racines tout en explorant de nouveaux horizons, Ryu Ga Gotoku Studio montre qu’il est possible de réinventer une franchise sans perdre son identité. Avec des graphismes époustouflants, un gameplay captivant et une narration immersive, le jeu promet de séduire les fans de longue date et les nouveaux joueurs, assurant à la série un avenir brillant et passionnant.
Au fil des décennies, La saga Yakuza a su évoluer et se réinventer, offrant des expériences riches et diversifiées aux joueurs. J’ai volontairement omis de parler des spin-offs comme Like a Dragon Ishin ou encore Judgment qui apportent encore plus de pierres à l’édifice de Ryu Ga Gotoku Studios.De ses débuts avec Kiryu à l’ère moderne avec Ichiban, la série continue de captiver par ses histoires immersives, ses personnages profonds et ses mécaniques de jeu innovantes. Qu’il s’agisse de combats intenses, de mini-jeux divertissants ou de drames émotionnels, Yakuza reste une série incontournable dans le monde du jeu vidéo.
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