Le Japon Féodal : pourquoi nous émerveille-t-il tant, particulièrement dans le jeu vidéo ?
Si vous avez atterri dans cette rubrique, c’est qu’il est temps de poser manette ou souris et de vous préparer une bonne tasse de thé Sensha… ou de décapsuler une bière Asahi… ou, à la limite, de vous servir un doigt de whisky Yamazaki (pour les plus brutasses d’entre-vous). C’est qu’il est temps de découvrir l’univers du pays qui a donné ses lettres de noblesses au jeu vidéo : le Japon ! Si, si, vous y avez pensé immédiatement, ne faites pas les innocentes, ni les innocents !
De Monster Hunter Rise à Okami, de Kenshin le Vagabond à 47 Ronin ou du Clan des Otori aux Enquêtes de Akitada Sugarawa, le japon médiéval ou féodal ne cesse de s’afficher comme trame de nombreuses œuvres. Et pour cause ! Il capture notre imaginaire occidental pétri des stéréotypes de femmes aux chevelures noires de jais en long kimono et de samouraïs vaillants aux Katanas luisants.
En réalité, ce qu’on appelle le Japon médiéval est largement confondu dans les esprits non-initiés avec le Japon féodal de par des images véhiculées notamment au travers des histoires de samouraïs. Le Japon féodal couvre une période plus longue : du XIIe siècle jusqu’à l’ouverture du Japon au reste du monde au XIXe siècle, pour le dire simplement, il s’agit de la période de féodalité mise en place par le Shôgunat (la maitrise politique par les maîtres de guerre, dit Shôguns). Quant à lui, le Japon médiéval répond à la même définition du « Moyen-âge » qu’en occident, donc du XIIe siècle au XVIe siècle.
Vous allez me dire, merci bien, mais nous ne sommes pas là pour un cours d’histoire, si ?
En effet, faisons le lien avec notre imaginaire nippon. Cette définition des deux périodes étant faites, vous allez vite comprendre pourquoi le samouraï et son combat au sabre ainsi que sa délicieuse courtisane évoquent une mixture de Japon « médiévo-féodal » dans nos têtes occidentales et qui nous séduit autant. Vous n’êtes pas sans savoir que le Japon, maître sur son île se ferme au monde à partir du XVIIe siècle. Subsistent alors de grandes œuvres traditionnelles que les explorateurs et commerçants occidentaux, qui ont eu la chance d’y aller, vont rapporter en Europe et ainsi forger l’utopie japonaise qui nous vient à l’esprit encore aujourd’hui.
Ce sont des œuvres comme le Dit du Genji, qui apportent leurs épopées de chevaliers à longs sabres, dit Katanas. A ce point il est très facile de faire le parallèle avec la fiction occidentale du Moyen-Age : le chevalier et sa princesse face au samouraï et sa courtisane.
Pas convaincus ?
Prenons pour exemple Monster Hunter Rise. Le principe est simple, en bref, il s’agit de trucider des montres imaginaires, largement inspirés des Démons japonais (Yôkaï), dans la peau d’un guerrier muni de lames tranchantes, entre autre. Le décor est planté de cerisiers en fleurs et de chaumières en pailles. Beau parallèle avec notre Yvan le chevalier tuant dragons ! Voilà en quoi cela nous parle. Il y a une magnifique coïncidence avec nos comptes populaires, mais relevés d’une touche de Sakura et d’une pointe de bouillon Miso.
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