Assassin’s Creed Shadows : TEST PS5

Assassin’s Creed Shadows : TEST PS5

J’ai terminé Assassin’s Creed Shadows, le dernier opus d’une licence culte d’Ubisoft, et je dois dire que j’ai été agréablement surpris. Ce n’était pas gagné d’avance. Entre les polémiques avant la sortie et les craintes liées à l’essoufflement de la saga, on pouvait craindre un épisode de trop. Voici donc mon test complet, à chaud, après avoir terminé l’aventure.

Un lancement sous tension

Avant même sa sortie, Assassin’s Creed Shadows avait déjà fait parler de lui, et pas toujours en bien. Ubisoft a connu une communication pour le moins chaotique, notamment autour du personnage de Yasuke, un ancien esclave africain devenu samouraï, dont la présence dans un Japon féodal a fait débat. À cela s’ajoutent des critiques sur le respect des codes historiques et culturels japonais, ainsi que sur la représentation des temples. Bref, l’ambiance était tendue. Et pourtant, le jeu mérite bien plus que ses polémiques.

Une histoire en deux visages

Le jeu nous propose un scénario qui se partage entre deux personnages : Naoe, une jeune shinobi en quête de vengeance, et Yasuke, ancien esclave recueilli par un samouraï japonais. Deux récits, deux regards sur un Japon en plein bouleversement entre 1579 et 1584, dans la région du Kansai.

Si l’histoire en elle-même n’a rien de révolutionnaire, elle tient debout et nous accroche principalement grâce à la qualité de ses personnages. Naoe est excellente, très attachante, et Yasuke offre un contrepoint plus brutal, mais tout aussi captivant. Mention spéciale au personnage secondaire Junjiro, que j’ai trouvé particulièrement bien écrit.

Le vrai point noir, c’est la fin de Naoe… ou plutôt son absence. Sa conclusion est repoussée à un DLC, ce qui est, à mon avis, un énorme gâchis narratif. Yasuke, lui, a droit à une vraie fin. Ubisoft, c’est dommage de frustrer les joueurs comme ça, surtout quand l’attachement au personnage est si fort.

Un Japon sublimé

L’un des gros points forts du jeu, c’est évidemment la direction artistique. C’est simple : Assassin’s Creed Shadows est magnifique. Que ce soit les villages pittoresques, les plaines, les temples, ou les montagnes enneigées, tout est criant de réalisme. L’ambiance féodale est parfaitement retranscrite, avec un soin du détail impressionnant.

Le jeu propose deux modes graphiques : performance ou qualité. J’ai opté pour le mode performance, qui offre un très bon compromis entre fluidité et beauté. Dans les deux cas, la technique est au rendez-vous. En revanche, un vrai bémol : les modélisations de visages sont datées. Certaines cinématiques font presque tâche à côté des environnements somptueux. Ubisoft accuse ici un vrai retard.

Mais mis à part ça, l’exploration est un pur bonheur. Chaque recoin de la carte donne envie d’être exploré : cascades cachées, temples oubliés, petits secrets visuels. Et surtout, la variété des biomes empêche toute lassitude.

image-1 Assassin's Creed Shadows : TEST PS5

Gameplay : deux styles, une expérience riche

Le gameplay repose sur un duo complémentaire : Naoe, tout en furtivité, assassinat silencieux, et approche tactique ; Yasuke, plus frontal, brutal, adepte du corps-à-corps massif et des affrontements à 1 contre 3. Ce contraste fonctionne parfaitement et permet de varier les plaisirs.

Le plus intéressant, c’est que le jeu vous laisse le choix. En dehors de quelques missions imposées, vous êtes libre de jouer l’un ou l’autre selon vos envies. Et comme la progression (compétences et niveaux) est commune, on peut basculer sans frustration d’un style à l’autre.

Il y a une couche RPG avec des points de compétence et de maîtrise à attribuer. C’est plutôt classique, mais parfois un peu lourd quand on accumule trop de points sans les répartir. La montée en puissance est agréable, même si j’aurais préféré un système plus épuré.

Exploration et récompense

Là où le jeu brille vraiment, c’est dans son incitation à l’exploration. Chaque détour est récompensé, que ce soit par des objets rares, des améliorations, ou des points de maîtrise. C’est immersif et gratifiant. On sent que le jeu a été pensé pour encourager la curiosité, à l’inverse de certains open-worlds qui peinent à justifier leur immensité.

Les temples, les objets cachés, les lieux emblématiques de la culture japonaise… tout cela donne un vrai cachet à l’univers. Et honnêtement, j’ai rarement eu autant envie de simplement “me balader” dans un jeu Assassin’s Creed. Le réalisme et le respect de l’environnement sont bluffants.

image-2 Assassin's Creed Shadows : TEST PS5

Conclusion : une belle surprise

Assassin’s Creed Shadows est loin d’être parfait, mais c’est une vraie bonne surprise. Oui, le scénario reste classique. Oui, certains choix (comme la fin de Naoe en DLC) sont très discutables. Oui, les visages mériteraient une refonte complète. Mais à côté de ça, on a :

  • un univers somptueux, magnifiquement modélisé,
  • deux gameplay complémentaires et fun,
  • des personnages attachants,
  • et une exploration réellement gratifiante.

Ubisoft montre qu’il sait encore faire de très bons jeux quand il prend le temps. Et même si Shadows ne révolutionne pas la saga, il lui redonne un souffle bienvenu. Un Assassin’s Creed à faire, surtout si vous aimez le Japon féodal et les jeux d’infiltration/aventure bien ficelés.

— Test réalisé sur PS5, en mode performance.

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